Il y a de cela un peu plus d’une semaine, lors d’un débat sur la Sen TV, la très lucide journaliste Ndèye Fatou Ndiaye affichait bruyamment une posture suspicieuse par rapport à la composition de la liste finale des candidats à la Présidentielle. Elle martelait que cette liste ne lui inspirait aucune confiance et que c’était fort possible que cela ne soit que l’acte 1 d’une monstrueuse mise en scène dont l’issue catastrophique pourrait être durement ressentie de part et d’autre.
Au regard de la célérité avec laquelle les procédures d’urgence, la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire et les sorties médiatiques de responsables de l’APR théorisant le report se sont enchainés durant ces dernières heures, l’on ne peut à vrai dire que donner raison à la brillante journaliste.
La légèreté du prétexte pour reporter l’élection indexée :
Sans le dire de façon très nette, le président de la République, dans son discours, a laissé entendre que le Sénégal est dans ce qui ressemble fort à une crise, étant donné que des juges constitutionnels sont soupçonnés de corruption et que la problématique de la double nationalité ayant servi de motif pour invalider un candidat et étant tardivement découverte chez une candidate, mérite d’être sérieusement scrutée si l’on ne veut pas aller droit vers des tensions post électorales aussi dramatiques que celles qui ont par deux fois affecté le pays durant ces trois dernières années.
Aux yeux de nombreux acteurs politiques intervenus à chaud à travers différents médias (le juge Dème, Aminata Touré, le candidat du PUR, entre autres) aussitôt après le discours, ce motif est d’une légèreté sidérante, car, en aucune façon, ces cas litigieux isolés, même aggravés par l’accusation de corruption de certains membres du Conseil constitutionnel, ne sont absolument pas de nature à pouvoir stopper le processus électoral.
C’est dire donc qu’à ce sujet, l’avis le plus partagé est que nous sommes en présence d’un précédent dangereux pouvant conduire à l’effondrement de tout notre système électoral. L’objectivité d’une telle appréciation nous semble d’autant plus indubitable que même si après un report de six mois le processus électoral venait à être enclenché à nouveau, les mêmes conditions de litige pourraient encore se présenter. Des candidats pourraient encore contester, preuves à l’appui, leur invalidation, tout comme d’autres, malgré toutes les précautions qu’on prendrait, pourraient passer entre les mailles avec leur double nationalité en bandoulière. Que ferait le « Macky » alors, le cas échéant ? Va-t-on ignorer tous ces vices de procédure signalés sous prétexte qu’on ne peut pas reporter deux fois une même élection ? C’est là une question qui est loin d’être idiote. Quand certains acteurs politiques évoquent le caractère périlleux de ce report acté par le « Macky », c’est sans doute des impasses de cette nature qu’ils redoutent. Et à vrai dire, ils n’ont pas tort.
Le Conseil constitutionnel a l’obligation d’avoir les moyens de sa politique !
Sur les ondes de la RFM, un acteur politique proche de la majorité a tenté de soutenir la thèse selon laquelle la nébuleuse qui entoure la réalité sur la double nationalité des candidats n’est pas un vice procédural imputable au Conseil constitutionnel, car il n’est pas en mesure de faire le tour des 197 pays qui sont dans le monde pour vérifier si tel ou tel candidat a une double nationalité. Argument qui est, toute proportion gardée, d’une impertinence renversante, étant entendu que le Conseil constitutionnel, dépositaire de la plus grande puissance de reconnaissance et de légitimation de tel ou tel candidat comme choix de la majorité des Sénégalais, doit réclamer à la République tous les moyens imaginables et nécessaires pour l’exécution correcte de sa mission ; afin qu’aucun vice de procédure ne vienne entacher les décisions qu’il est censé prendre au nom du Citoyen sénégalais.
Cela dit, force est de reconnaitre que l’imbroglio dans lequel nous sommes entrainés, et qui va inévitablement nous valoir un report de l’élection présidentielle, n’est ni plus ni moins que le résultat d’une faillite conjointe de l’Exécutif et du Judiciaire, à travers un de ses démembrements : le Conseil constitutionnel. Faillite de l’Exécutif, car le chef de l‘Etat, ordonnateur en chef de notre budget, doit s’assurer que tous les moyens sont mis à la disposition du Conseil constitutionnel pour qu’il puisse, et à temps, établir toutes les preuves de la perfection du processus électoral ; faillite du Conseil constitutionnel, dans la mesure où même si l’Exécutif « oublie » certaines de ses obligations pour le bon déroulement du processus, il a le devoir de les lui rappeler. Faire le tour des pays du monde pour vérifier la détention ou non d’une double nationalité par certains candidats déclarés est, quoi qu’on puisse dire, en ce 21e siècle, une action tout à fait banale. Avec moins d’un demi-milliard, pour sûr, l’Etat sénégalais peut confier conjointement cette mission à Interpol et à notre très professionnelle police nationale et avoir des résultats plus que fiables dans 30 jours. L’on peut dire donc, et à juste raison, que la calamité électorale qu’on s’apprête à nous faire vivre est la conséquence d’un laxisme inconcevable dans la prise en charge du volet économique de l’élection présidentielle.
Reconstitution du « polar » électoral par nos soins :
Relativement au report de la Présidentielle acté par le chef de l’Etat dans son discours d’aujourd’hui, beaucoup d’observateurs (acteurs politiques comme citoyens lambda) ne croient pas que ça soit le résultat d’un ensemble de situations purement accidentelles. Tout au contraire, ils croient dur comme fer que c’est la triste fin d’un mélodrame qui a son scripteur, son scénariste, son metteur en scène, ses acteurs de premier plan et ses figurants, ses régisseurs et tutti quanti. En ce qui nous concerne, voilà comment nous envisageons les séquences de l’affreuse bobine dont les débris seraient intelligemment disséminés dans la nature :
Acte 1 : Macky Sall déclare avec tout le sérieux qu’il faut que contrairement à la direction presque unanimement prise par de nombreuses supputations, il ne va pas faire un troisième mandat. Surprise ! Baisse des tensions. Le monsieur regagne quelques places dans les cœurs des Sénégalais qui l’avaient presque vomi.
Acte 2 : On prend le grand empêcheur de tourner en rond, l’ayatollah Sonko, et on le jette en prison, après avoir pris toutes les précautions imaginables qu’il n’aura aucune possibilité de recouvrer la liberté d’ici à l’élection d’un nouveau président ; et que, quels que soient les recours qu’il pourrait faire, sa candidature ne serait pas recevable.
Acte 3 : Amadou Ba est adoubé et finalement choisi comme meilleur candidat parmi les caciques du régime susceptibles de porter les couleurs de la relève du « Macky ». Mais ce n’est en vrai qu’un choix de façade, mais qui est nécessaire quand même, pour le moment. On laisse les mécontents et les dissidents se renfrogner, sortir et exprimer publiquement leur décision de faire cavalier seuls.
Acte 4 : La campagne des parrainages est lancée. En haut lieu, le Maitre d’œuvre du scénario a déjà souligné les noms des candidats dont la validation n’entrainera aucune perturbation sérieuse dans le déroulement du « film » ; et en même, biffé les noms de ceux dont la validation pourrait sérieusement gêner. A charge pour les Sages maintenant de trouver le moyen de leur coller des motifs valables pour justifier leur éviction.
Acte 5 : Le maître d’œuvre du scénario active les plus proches de ses confidents (qui ont un sens élevé de la discrétion) et leur demande de faire comprendre au candidat de la majorité que le candidat de Wallu (le fils de Ndiombor) n’aurait pas tout à fait renoncé à sa nationalité française et que lui candidat de la continuité pourrait profiter de cette irrégularité pour exiger l’invalidation de sa candidature (celle du fils de Ndiombor). Pour ce faire, il n’a qu’à soudoyer quelques membres du Conseil constitutionnel et, en même temps, filer la nouvelle de l’existence du parjure de ce candidat à un autre candidat déjà validé (Thierno Alassane Sall en l’occurrence) afin qu’il saisisse le Conseil constitutionnel pour son invalidation. Les émissaires du maître d’œuvre du scénario se sont déjà arrangés en amont pour que la corruption des juges par le candidat de façade de Benno (Amadou BA) ait des traces irréfutables. Le candidat de la majorité s’exécute alors, car pensant naïvement que ce conseil qu’on lui a donné c’est pour son bien. Il découvrira plus tard que c’était plutôt là une façon de le couler.
Acte 6 : Apres la scène de l’établissement de la corruption (soigneusement mise en boite), les plus proches du maître du scénario se rapprochent des affidés du lourd candidat invalidé (le fils de Ndiombor), qui étaient déjà en train de râler et de protester sur tous les plateaux, et leur font comprendre que l’invalidation de leur candidat a quelque chose d’irrégulier et leur filent toutes les preuves (audios et vidéos) qui l’attestent. Les souteneurs du fils de Ndiombor s’accrochent alors à ce scoop comme sur une bouée de sauvetage et exigent une commission d’enquête parlementaire. A l’Assemblée, leurs « amis » du groupe de Benno leur apportent leur soutien pour que toutes ces allégations soient tirées au clair.
Acte 7 : La commission est installée de façon expéditive et les caisses de résonance du maître du scénario sont lancées vers des médias ...choisis pour agiter déjà la nécessité de reporter les élections. Le maître de scénario, quelques heures après, leur donne raison en prononçant un discours dans lequel il explique les fondements de la nécessité de ce report.
Suite du film :
Le candidat de façade de la majorité risque une humiliation dans tous prochains jours en retrouvant sur la place publique les conversations scandaleuses qu’il aurait eues avec les juges corrompus ainsi que et les transferts de fonds qu’il leur aurait adressés.
Conséquence : soit il renonce à continuer de porter la candidature de la majorité, sachant que ses ennemis tapis à l’ombre l’ont eu, soit il sera tout bonnement éjecté pour laisser la place à un candidat charismatique et consensuel capable de faire face à la prochaine tempête de l’opposition.
Mais en attendant, le maître de scénario aura pris le soin de barrer la route à tous les candidats susceptibles de faire passer le projet Pastef. Il ne restera alors que des candidats légers comme des feuilles mortes, que le maître de scénario va incinérer dès le premier tour.
Il se peut fort bien que ce que nous sommes en train de voir soit tout à fait conforme à ce croquis dramatique que nous avons esquissé.
La suite des évènements nous donnera tort ou raison. Quoi qu’il en sera, nous aurons eu le mérite de lire ces évènements sous le prisme de la fiction.
Wait and see.
njaydakarposte@gmail.com
Au regard de la célérité avec laquelle les procédures d’urgence, la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire et les sorties médiatiques de responsables de l’APR théorisant le report se sont enchainés durant ces dernières heures, l’on ne peut à vrai dire que donner raison à la brillante journaliste.
La légèreté du prétexte pour reporter l’élection indexée :
Sans le dire de façon très nette, le président de la République, dans son discours, a laissé entendre que le Sénégal est dans ce qui ressemble fort à une crise, étant donné que des juges constitutionnels sont soupçonnés de corruption et que la problématique de la double nationalité ayant servi de motif pour invalider un candidat et étant tardivement découverte chez une candidate, mérite d’être sérieusement scrutée si l’on ne veut pas aller droit vers des tensions post électorales aussi dramatiques que celles qui ont par deux fois affecté le pays durant ces trois dernières années.
Aux yeux de nombreux acteurs politiques intervenus à chaud à travers différents médias (le juge Dème, Aminata Touré, le candidat du PUR, entre autres) aussitôt après le discours, ce motif est d’une légèreté sidérante, car, en aucune façon, ces cas litigieux isolés, même aggravés par l’accusation de corruption de certains membres du Conseil constitutionnel, ne sont absolument pas de nature à pouvoir stopper le processus électoral.
C’est dire donc qu’à ce sujet, l’avis le plus partagé est que nous sommes en présence d’un précédent dangereux pouvant conduire à l’effondrement de tout notre système électoral. L’objectivité d’une telle appréciation nous semble d’autant plus indubitable que même si après un report de six mois le processus électoral venait à être enclenché à nouveau, les mêmes conditions de litige pourraient encore se présenter. Des candidats pourraient encore contester, preuves à l’appui, leur invalidation, tout comme d’autres, malgré toutes les précautions qu’on prendrait, pourraient passer entre les mailles avec leur double nationalité en bandoulière. Que ferait le « Macky » alors, le cas échéant ? Va-t-on ignorer tous ces vices de procédure signalés sous prétexte qu’on ne peut pas reporter deux fois une même élection ? C’est là une question qui est loin d’être idiote. Quand certains acteurs politiques évoquent le caractère périlleux de ce report acté par le « Macky », c’est sans doute des impasses de cette nature qu’ils redoutent. Et à vrai dire, ils n’ont pas tort.
Le Conseil constitutionnel a l’obligation d’avoir les moyens de sa politique !
Sur les ondes de la RFM, un acteur politique proche de la majorité a tenté de soutenir la thèse selon laquelle la nébuleuse qui entoure la réalité sur la double nationalité des candidats n’est pas un vice procédural imputable au Conseil constitutionnel, car il n’est pas en mesure de faire le tour des 197 pays qui sont dans le monde pour vérifier si tel ou tel candidat a une double nationalité. Argument qui est, toute proportion gardée, d’une impertinence renversante, étant entendu que le Conseil constitutionnel, dépositaire de la plus grande puissance de reconnaissance et de légitimation de tel ou tel candidat comme choix de la majorité des Sénégalais, doit réclamer à la République tous les moyens imaginables et nécessaires pour l’exécution correcte de sa mission ; afin qu’aucun vice de procédure ne vienne entacher les décisions qu’il est censé prendre au nom du Citoyen sénégalais.
Cela dit, force est de reconnaitre que l’imbroglio dans lequel nous sommes entrainés, et qui va inévitablement nous valoir un report de l’élection présidentielle, n’est ni plus ni moins que le résultat d’une faillite conjointe de l’Exécutif et du Judiciaire, à travers un de ses démembrements : le Conseil constitutionnel. Faillite de l’Exécutif, car le chef de l‘Etat, ordonnateur en chef de notre budget, doit s’assurer que tous les moyens sont mis à la disposition du Conseil constitutionnel pour qu’il puisse, et à temps, établir toutes les preuves de la perfection du processus électoral ; faillite du Conseil constitutionnel, dans la mesure où même si l’Exécutif « oublie » certaines de ses obligations pour le bon déroulement du processus, il a le devoir de les lui rappeler. Faire le tour des pays du monde pour vérifier la détention ou non d’une double nationalité par certains candidats déclarés est, quoi qu’on puisse dire, en ce 21e siècle, une action tout à fait banale. Avec moins d’un demi-milliard, pour sûr, l’Etat sénégalais peut confier conjointement cette mission à Interpol et à notre très professionnelle police nationale et avoir des résultats plus que fiables dans 30 jours. L’on peut dire donc, et à juste raison, que la calamité électorale qu’on s’apprête à nous faire vivre est la conséquence d’un laxisme inconcevable dans la prise en charge du volet économique de l’élection présidentielle.
Reconstitution du « polar » électoral par nos soins :
Relativement au report de la Présidentielle acté par le chef de l’Etat dans son discours d’aujourd’hui, beaucoup d’observateurs (acteurs politiques comme citoyens lambda) ne croient pas que ça soit le résultat d’un ensemble de situations purement accidentelles. Tout au contraire, ils croient dur comme fer que c’est la triste fin d’un mélodrame qui a son scripteur, son scénariste, son metteur en scène, ses acteurs de premier plan et ses figurants, ses régisseurs et tutti quanti. En ce qui nous concerne, voilà comment nous envisageons les séquences de l’affreuse bobine dont les débris seraient intelligemment disséminés dans la nature :
Acte 1 : Macky Sall déclare avec tout le sérieux qu’il faut que contrairement à la direction presque unanimement prise par de nombreuses supputations, il ne va pas faire un troisième mandat. Surprise ! Baisse des tensions. Le monsieur regagne quelques places dans les cœurs des Sénégalais qui l’avaient presque vomi.
Acte 2 : On prend le grand empêcheur de tourner en rond, l’ayatollah Sonko, et on le jette en prison, après avoir pris toutes les précautions imaginables qu’il n’aura aucune possibilité de recouvrer la liberté d’ici à l’élection d’un nouveau président ; et que, quels que soient les recours qu’il pourrait faire, sa candidature ne serait pas recevable.
Acte 3 : Amadou Ba est adoubé et finalement choisi comme meilleur candidat parmi les caciques du régime susceptibles de porter les couleurs de la relève du « Macky ». Mais ce n’est en vrai qu’un choix de façade, mais qui est nécessaire quand même, pour le moment. On laisse les mécontents et les dissidents se renfrogner, sortir et exprimer publiquement leur décision de faire cavalier seuls.
Acte 4 : La campagne des parrainages est lancée. En haut lieu, le Maitre d’œuvre du scénario a déjà souligné les noms des candidats dont la validation n’entrainera aucune perturbation sérieuse dans le déroulement du « film » ; et en même, biffé les noms de ceux dont la validation pourrait sérieusement gêner. A charge pour les Sages maintenant de trouver le moyen de leur coller des motifs valables pour justifier leur éviction.
Acte 5 : Le maître d’œuvre du scénario active les plus proches de ses confidents (qui ont un sens élevé de la discrétion) et leur demande de faire comprendre au candidat de la majorité que le candidat de Wallu (le fils de Ndiombor) n’aurait pas tout à fait renoncé à sa nationalité française et que lui candidat de la continuité pourrait profiter de cette irrégularité pour exiger l’invalidation de sa candidature (celle du fils de Ndiombor). Pour ce faire, il n’a qu’à soudoyer quelques membres du Conseil constitutionnel et, en même temps, filer la nouvelle de l’existence du parjure de ce candidat à un autre candidat déjà validé (Thierno Alassane Sall en l’occurrence) afin qu’il saisisse le Conseil constitutionnel pour son invalidation. Les émissaires du maître d’œuvre du scénario se sont déjà arrangés en amont pour que la corruption des juges par le candidat de façade de Benno (Amadou BA) ait des traces irréfutables. Le candidat de la majorité s’exécute alors, car pensant naïvement que ce conseil qu’on lui a donné c’est pour son bien. Il découvrira plus tard que c’était plutôt là une façon de le couler.
Acte 6 : Apres la scène de l’établissement de la corruption (soigneusement mise en boite), les plus proches du maître du scénario se rapprochent des affidés du lourd candidat invalidé (le fils de Ndiombor), qui étaient déjà en train de râler et de protester sur tous les plateaux, et leur font comprendre que l’invalidation de leur candidat a quelque chose d’irrégulier et leur filent toutes les preuves (audios et vidéos) qui l’attestent. Les souteneurs du fils de Ndiombor s’accrochent alors à ce scoop comme sur une bouée de sauvetage et exigent une commission d’enquête parlementaire. A l’Assemblée, leurs « amis » du groupe de Benno leur apportent leur soutien pour que toutes ces allégations soient tirées au clair.
Acte 7 : La commission est installée de façon expéditive et les caisses de résonance du maître du scénario sont lancées vers des médias ...choisis pour agiter déjà la nécessité de reporter les élections. Le maître de scénario, quelques heures après, leur donne raison en prononçant un discours dans lequel il explique les fondements de la nécessité de ce report.
Suite du film :
Le candidat de façade de la majorité risque une humiliation dans tous prochains jours en retrouvant sur la place publique les conversations scandaleuses qu’il aurait eues avec les juges corrompus ainsi que et les transferts de fonds qu’il leur aurait adressés.
Conséquence : soit il renonce à continuer de porter la candidature de la majorité, sachant que ses ennemis tapis à l’ombre l’ont eu, soit il sera tout bonnement éjecté pour laisser la place à un candidat charismatique et consensuel capable de faire face à la prochaine tempête de l’opposition.
Mais en attendant, le maître de scénario aura pris le soin de barrer la route à tous les candidats susceptibles de faire passer le projet Pastef. Il ne restera alors que des candidats légers comme des feuilles mortes, que le maître de scénario va incinérer dès le premier tour.
Il se peut fort bien que ce que nous sommes en train de voir soit tout à fait conforme à ce croquis dramatique que nous avons esquissé.
La suite des évènements nous donnera tort ou raison. Quoi qu’il en sera, nous aurons eu le mérite de lire ces évènements sous le prisme de la fiction.
Wait and see.
njaydakarposte@gmail.com